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Fédération des Employés & Cadres

Oreste Capocci Oreste Capocci
de 1929 à 1950
Employé de magasin

CAPOCCI Oreste, Secrétaire général de 1929 à 1950, employé de magasin


Capocci, né à Paris le 13 mai 1888, d’un père italien et garibaldien, est d'abord ouvrier tailleur, avant de devenir employé de commerce, après la grève des tailleurs de 1912. Il se syndique à la Chambre syndicale de l’Habillement, dès 1906, et fonde, étant Secrétaire général, les Jeunesses syndicalistes, en 1908. En 1920, il est Secrétaire de la Chambre syndicale des Employés de Commerce de la Région Parisienne, Secrétaire à la propagande de l’Union des Syndicats de la Région Parisienne (de 1924 à 1929). Il cumule à ces nouvelles fonctions, celle de Secrétaire de la Chambre syndicale des Employés de la Région Parisienne jusqu’en 1932 (les assumant depuis 1921). Il succède à Buisson comme Secrétaire général, lorsque ce dernier devient Secrétaire de la CGT, en 1929. De 1922 à 1947, il est membre de la Commission exécutive de la CGT et, à la suite des élections de décembre 1948, il est Président de la Caisse de Prévoyance du Personnel des Organismes de Sécurité Sociale, à l’unanimité. Capocci est, aussi, une figure du socialisme. Dans les années 1907-1908, il avait été Président des Jeunesses Socialistes Révolutionnaires du XIXe arrondissement de Paris. Il avait adhéré à la Jeune Garde Révolutionnaire, puis à la SFIO. Il privilégiera toujours le mandat syndical, sans les confondre (contrairement à Rozier et Aubriot) et, s’il devient membre du Comité directeur du Parti Socialiste SFIO, en 1946 et 1947, il en démissionne pour privilégier, dans des circonstances difficiles, son engagement syndical. Figure de la Résistance, Capocci est un des signataires du Manifeste du Syndicalisme français du 15 novembre 1940. Demeuré à la tête de la Fédération dans le même temps, il parvient à en réunir le Bureau et fait condamner, en décembre 1941, la Charte du Travail de Vichy. Capocci obtiendra la médaille de la Résistance. Son exemplarité militante est telle qu’en décembre 1947, lors de ce qu’il nomme la « sécession » de la CGT, la FEC demeure majoritairement avec Jouhaux et la tendance confédérée qui était à la tête de la CGT depuis 1909.